Histoire

Histoire

Appellation

Ce n’est que le 9 août 1889 que la commune de Flers est devenue Flers-sur-Noye (elle se nommait Flers depuis 1793) pour éviter les confusions car une autre commune de la Somme, près de Péronne, porte également le nom de Flers. En France, on compte trois autres Flers:
Flers en Escrebieux : dans le Nord, près de Douai,
– Flers, dans le Pas-de-Calais près de Frévent.
– la ville de Flers dans l’Orne, qui compte plus de 15000 habitants.
Il y a même un Flers en Australie dans le Queensland en hommage aux nombreux soldats Australiens tombés dans les environs de Flers (à côté de Péronne) lors de la première guerre mondiale!

Origines

Temps préhistoriques, antiquité gauloise et gallo-romaine.

On en est réduit aux conjectures en ce qui concerne les origines de Flers. Placé entre les deux voies romaines qui allaient de Beauvais à Amiens, en passant l’une à Chaussoy, l’autre près du Bosquel, son territoire fut probablement habité de bonne heure.

Moyen-âge

Aucun renseignement précis sur les débuts de l’époque féodal. Cependant il est permis de supposer que Flers eut des seigneurs comme tous les pays voisins et que les paysans ne furent pas plus heureux que partout ailleurs. En 1358, tous ceux des environs prirent part aux troubles de la Jacquerie ; il est fort probable que les paysans de Flers se joignirent à ceux de Fransures, Lawarde et Ailly pour ravager la région.

Temps modernes

Au commencement du 16eme siècle, la seigneurie de Flers sur Noye appartient aux enfants de Louis le Bourbon et d’Eléonore de Roye. Elle était alors réunie à la seigneurie de la Faloise qui, après avoir appartenu à la famille de Montmorency avait passé par mariage en 1424 dans la famille de Roye. Flers n’eut sans doute pas trop à souffrir des troubles de la ligue et il est probable que les invasions espagnoles du 17eme siècle ne vinrent pas jusque là. Mais la condition des paysans n’en fut pas pour cela plus heureuse.

Seigneurie

Antoine du Bos
peu avant ou 10/04/1599
(Saint-Michel d’Amiens, bapt.)
Anne du Crocquet
écuyer, seigneur de Malassise, Hurt, Hornicourt (Cannessières alias Guenessières) et Drancourt, puis d’un fief à Flers-sur-Noye (14/07/1632 par décret, seigneurie mouvante de la Commanderie de Fontaine & de l’Abbaye de Breteuil) (obtient le 14/08/1651 la tutelle de ses enfants mineurs) épouse
21/01/1626 (Amiens)
dame de Becordel + 1651 (fille de Jean, seigneur de Guyencourt, et de Marie de Hangest ; veuve de Jacques Mouret, Bourgeois & Marchand d’Amiens)

Grands faits

En 1789, les cahiers de doléances des habitants de Flers demandaient entre autres choses la suppression du droit connu sous le nom d’Octroi de Picardie. La révolution, comme dans le reste de la France, affranchit la propriété. Elle parait avoir été bien accueillie à Flers. Sous la terreur, plusieurs familles ont été emprisonnées, mais sont sorties indemnes. Il y a un ou deux ans quelques personnes se rappelaient avoir vu les Cosaques en 1814 et en 1819. En 1870, la commune eut à apporter des réquisitions et des contributions de guerre. 14 jeunes gens furent faits prisonniers à Péronne et emmenés en Prusse. Tous en sont revenus. Depuis lors, plusieurs enfants de la commune ont fait campagne aux colonies. L’un d’eux est mort au Toukin. Aucun homme célèbre n’est né à Flers.  

Développement économique.

Flers s’est transformé à l’établissement des grandes routes nationales. Lors de la création de la route N°16 de Paris à Dunkerque, la commune a connu une véritable ère de prospérité et la population s’est élevée en 1856 à 490 habitants. Depuis la création des chemins de fer du Nord, cette prospérité a disparu et la population diminue de jour en jour, les jeunes gens émigrant vers les villes. Les habitations sont confortables mais le bien-être n’existe pas à Flers, les parents ne tenant pas à l’instruction de leurs enfants. Pas de société de prévoyance, de caisse d’épargne. Un bureau de bienfaisance donne des secours aux indigents pendant les longs jours d’hiver.

Bâtiments

Eglise

Église Saint-Pierre du XVIIIe siècle en partie réédifiée en 1898.
(Source : Daniel DELATTRE « La Somme les 783 communes »). 

Chateau

Le château de Flers fut construit en 1740-1746 par Pierre-Louis du Bos. Ce dernier avait épousé Marie-Louise-Françoise de Fransures dont le père Louis-Roger, chef d’escadron des armées navales avait ramené des îles des bois avec lesquels furent réalisés, pour un salon, de beaux lambris Louis XV.

Les du Bos conservèrent le château de Flers jusqu’en 1921, date à laquelle il fut vendu.

Le château était une belle demeure orientée NO-SE, composée d’un corps de logis marqué par un avant-corps central surmonté d’un fronton semi-circulaire et flanqué d’ailes latérales en légère saillie du côté de l’arrivée (la façade sur le parc était rectiligne). Les façades étaient en briques, la pierre venant encadrer les ouvertures et marquer, par des chaînes à refends l’avant-corps central et les ailes latérales.

Occupé pendant la seconde guerre mondiale par les Allemands, il fut accidentellement incendié en 1944 peu après la Libération et ne fut pas relevé.
Il en subsiste toutefois, environnés des beaux arbres de son allée et d’autres plantés par la suite, quelques pans de mur du rez-de-chaussée et sur la droite une partie des dépendances, fort bien restaurées et remises en valeur, dont un imposant colombier.

Décorations de la commune

La commune a été décorée de la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze le 11 novembre 1948

Documentations et sources

Documents aux archives départementales de la Somme.
Maison du Bos
…de châteaux disparus, Flers-sur-Noye et Villers-Tournelle.
Flers-sur-Noye sur wikipédia

Articles